4 avril 2011
FIV
Il y a l’enfant de l’orage, qui naît des âmes réconciliées. L’enfant océan, que l’on fait les corps emplis de soleil inconscient. L’enfant bruine, qui arrive par surprise entre les draps froissés des étreintes oublieuses. L’enfant sirocco, censé combattre le refroidissement des cœurs. L’enfant étoile, qui apparaît la nuit quand on ne l’attendait plus. Il y a l’enfant soleil qu’on espère, qu’on chérit, qui console des intempéries. L’enfant coup de vent, celui qui passe d’un ventre familier à des bras étrangers. L’enfant éclair, qui passe ; l’enfant tourmente, qu’on fait passer. L’enfant neige, qui fond avant de naître. Et l’enfant goutte, celui qu’on fabrique sur un lit de verre.
Mémoires d'un lit, éditions Fizzi
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