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Chantal Malignon mon blog mot à mot
17 décembre 2008

La phrase

Soudain, je me suis souvenue de la phrase qui m'a fait refermer le livre. Le livre m'agaçait déjà. L'auteur y décrivait les pauvres bougres qui avaient traversé son lit. Aucun n'avait grâce à ses yeux. Des minables qui la sautaient ou des cons qui ne la sautaient pas. Et puis à un moment, je crois que j'étais arrivée péniblement à la page 70, l'auteur a écrit une phrase qui disait (je ne pourrais la citer, oubliée, comme le livre), une phrase qui disait qu'elle (l'écrivain était féminin) se foutait complètement de ce que pouvait penser le lecteur, parce qu'elle n'écrivait pas pour lui. Cette conne n'écrivait pas pour moi. Alors que j'avais acheté son livre, beau papier, grand éditeur. J'ai refermé le livre. Je crois avoir essayé de le vendre dans une brocante, sans succès. Quand ma fée blonde m'a dit que ma phrase pouvait heurter les lecteurs sensibles, je l'ai changée. De délicieusement dégueulasse, elle et devenue gentiment sale.
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