Article Vent d'Art, par Sylvie Lefrere

Au sujet de la femme placard, représentée actuellement au Théâtre de l'Albatros en Avignon, avec Patricia Kell, dans une mise en scène de Christian Garcia Reidt.

Un plateau recouvert de vêtements d'homme pèle mêle, une femme sur un canapé... Pendant 1h05, nous allons suivre ses émotions, en ayant les nôtres qui trotteront en parallèle.

Chacune  des femmes dans le public pourra se regarder dans ce miroir sans tain. Comme dans la course d'Alice au pays des merveilles, avec ses frissons de plaisir, ses prises de risque et ses désenchantements.

Une femme amoureuse, quoi de plus banal. Habillée dans une chemise d'homme, elle habite ce corps fusionnel. Elle est aveuglée... comme une toute petite fille, noyée dans ses croyances et ses espoirs. 

Dans notre distance de spectateur,  sa représentation de l'amour raisonne tel  un cliché, mais fait vibrer en nous une quête intérieure. 

Ce questionnement autour du rangement, ce n'est pas pour nous, les autres femmes, mais très vite, par petites pointes, on ressent le liquide amer injecté dans nos veines, lentement. notre corps s'échauffe, et nous commençons à nous tortiller sur notre siège.

Le déroulement de la vie de cette femme, et si c'était nous de près ou de loin? 

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